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Pense-bête : "Surtout, penser - une fois n'est pas coutume ! - à dire du bien de TF1 !"

Rendez-vous compte : une chaîne de télévision que je ne regarde quasiment jamais ! Il faut dire que je suis absolument allergique aux jeux, aux programmes au contenu improbable, comme "Les enfants de la Télé", que j'ai dû regarder trente secondes, il y a bien longtemps, mais surtout, quand on est absolument réfractaire à ce qu'ils appellent la téléréalité : les Fermes, les Secret Story et autres programmes pour ménagères ou adolescents de moins de six ans d'âge mental.

Du coup, je ne regarde que très rarement cette chaîne, hormis deux ou trois choses tout à fait passionnantes, comme les "immersions" de Harry Roselmack, par exemple, ainsi que certains reportages.

Et puis voilà qu'un soir (vendredi 16 février 2011), il me prend l'envie de zapper d'une chaîne à l'autre : il y avait une clique de blablateurs sur France 2, autour de Franz-Olivier Giesbert, Elisabeth Lévy et un quarteron de sujets qui doivent avoir un fauteuil réservé sur toutes les chaînes de radio et de télévision françaises. Et là, je me dis : "Non merci !", et me voilà sur TF1, sans grande conviction. Et là, je vois un générique qui démarre, le visage de Pascal, le "grand frère de TF1", des images d'Afrique tropicale ; je comprends très vite, et dans la demi-seconde qui va suivre, je vais m'emparer d'une clé USB, la loger prestement dans la bonne fente de mon enregistreur numérique, ouf ! J'avais vu un papier sur l'émission, et ça m'était sorti de la tête. Disons que le hasard a bien fait les choses.

Tambacounda. Destination Gabon. Comme ça, il y aurait déjà eu un numéro Un... Zut alors !

Autant vous l'avouer tout de suite, j'ai adoré ! Finalement, il suffirait que TF1 programme ce genre de choses régulièrement pour me compter parmi ses téléspectateurs les plus assidus ! J'ai, donc, enregistré les deux périodes diffusées les 16 et 25 février 2011, et en ai tiré les captures d'écran qui garnissent cette rubrique.

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Je résume : des jeunes en rupture de ban, tant sur le plan scolaire, professionnel que familial sont emmenés loin de leurs bases, dans une véritable opération d'immersion en Afrique, mais pas n'importe où : en pleine brousse, dans un véritable village : sans électricité, sans eau courante, sans réfrigérateur, sans WC moderne ni salle de bains, mais avec toutes les bestioles imaginables, à commencer par les moustiques !
Ma petite expérience de la pédagogie m'a appris que ce genre d'expérience pédago-psychologique, basée sur le dépaysement physique et mental, donnait presque toujours de très bons résultats, en tout cas sur les sujets qui tiennent jusqu'au bout. Parce qu'il faut rapidement s'habituer au dénuement le plus total, le tout sans la moindre préparation. C'est peut-être cette brutalité du traitement qui pourrait prêter à discussion.
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Bien évidemment, il y a eu des problèmes, mais curieusement, bien moins aigus que dans l'émission de TF1 déjà animée par Pascal, le grand frère, lequel intervient au sein de familles pour tenter de recoller les morceaux entre un(e) adolescent(e) et ses parents généralement désemparés et dépassés par les événements, où les altercations sont souvent violentes sur le plan verbal, notamment de la part de jeunes visiblement peu habitués à recevoir le moindre ordre ou la moindre injonction. Là, Pascal et Béatrice ont dû aussi s'activer, mais pas à la puissance 5, contrairement à ce que l'on aurait pu redouter. Signe particulier : à part Gregory, le jeune métis, dont les deux parents vivent ensemble, tous les autres sont des enfants du divorce partageant la vie de la mère. Phénomène bien connu des sociologues et des travailleurs sociaux : la fameuse famille monoparentale !

L'un(e) des jeunes a quand posé de plus gros problèmes que les autres : Cassandra. À son sujet, je parlerais plutôt d'erreur de casting.En effet, cette jeune fille ne manquait pas de volonté, mais elle est la seule à avoir échoué, au point d'interrompre son séjour plus tôt que prévu. Mauvaises manières, mauvaise éducation, tempérament ingérable ? Je ne crois pas. C'était juste un problème physique. En effet, comme on peut le constater, ces adolescents étaient tous très minces, hormis Cassandra. Or, l'opération consistait quand même en un camp de travail destiné à construire une école en pleine brousse, ce qui est loin d'être une sinécure, entre insectes, chaleur et humidité, le tout en l'absence du confort le plus basique (douche, WC, nourriture...). Il y avait, donc, de sérieux efforts physiques à fournir, ce qui aurait requis une préparation physique préalable, en tout cas, de mon point de vue. Le fait est que Cassandra affichait un surpoids certain (contrairement à la mère, qui affichait une quarantaine élégante et distinguée, signe de son manque d'autorité à imposer la moindre hygiène de vie à sa fille.).

On a donc vu la pauvre Cassandra multiplier les "grèves", en s'arrêtant tout d'un coup de travailler. Le fait est que son corps n'était pas du tout habitué à ce genre de torture. Du reste, elle a fort bien résumé la situation, en déclarant qu'"on n'a pas travaillé pendant quatre années de notre vie et, du jour au lendemain, il faut qu'on soit au top !". Et sur ce point, je lui donne mille fois raison. Le fait est qu'elle s'est retrouvée dans la situation d'un citadin qui décide de s'offrir une semaine à la montagne, à faire du ski. Tous les médecins et kinésithérapeutes conseillent aux citadins de se remettre au sport progressivement, surtout avant d'aller à la montagne, après plus de onze mois d'inactivité ! Cassandra n'était simplement pas préparée physiquement, ce que son corps est venu lui rappeler. Dans ces conditions, vous sentez l'acide lactique qui vous envahit les muscles. Disons qu'elle s'est un peu retrouvée dans la peau du cheval qui, au pied de l'obstacle, refuse de sauter ! Dans son cas, quelques semaines de remise à niveau musculaire n'auraient pas fait de mal, faites de longues marches avec sac à dos dans la moyenne montagne (ex. les Vosges), avant d'attaquer des pentes un peu plus raides (ex. les Pyrénées), histoire de perdre un minimum de surcharge pondérale, tout en raffermissant les muscles.

Dommage pour Cassandra !

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Autre point fort du programme, la rencontre entre Laura et Grégory, d'une part, et une famille de pygmées, d'autre part. Difficile d'imaginer dépaysement plus brutal. J'ai découvert, à l'occasion, que les pygmées s'offraient désormais un double habitat : un premier village ouvert au tout venant, qui leur permettait d'entrer en contact avec les "étrangers" comme sur les premières photos qui suivent, et un deuxième habitat, qui est leur habitat réel, plongé au beau milieu de la forêt, à plusieurs kilomètres du premier, et constitué de ces huttes éphémères réalisées à l'aide de branches recourbées recouvertes de grandes feuilles d'arbustes.

Où l'on constate que les pygmées sont des êtres presque "civilisés", dans la mesure où ils connaissent le monde qui les entoure, parlent le français, pour les plus jeunes d'entre eux, tout en continuant - et c'est cela qui est admirable - à persister à vivre leur vie, comme autrefois, là où tant de "pauvres" ne pensent qu'à se déporter vers de lointaines contrées inconnues, où ils vont se vendre comme esclaves ! Le moins qu'on puisse dire est que "pygmée" et "esclave" sont de parfaits antonymes !

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Autre épisode passionnant : la rencontre entre les adolescents et leur congénère prénommé Raël, dont l'enfance fut particulièrement acrobatique, avec la démission des parents, partis on ne sait où, la garde par une parente qui néglige de lui faire soigner la jambe, avec les conséquences dramatiques qui s'ensuivent. La misère quoi, sans que jamais Raël ne perde sa joie de vivre ni sa motivation à devenir médecin. Un grand moment !

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