Dispersées dans le monde entier, des communautés de même origine vivent liées par une mémoire commune de la terre natale que leurs ancêtres avaient dû quitter, le plus souvent de manière violente. IMplantées dans de nombreux pays d'accueil, ces diasporas, parfois très anciennes (chinoise, juive, arménienne,...), d'autres beaucoup plus récentes (libanaise, vietnamienne, kurde...), maintiennent les traditions originelles et affirment, les unes très visiblement, les autres plus discrètement, une identité culturelle fondée sur l'établissement d'écoles, de lieux de culte, de sièges d'associations et l'organisation de cérémonies ou de fêtes.

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L'émigration rapporte-t-elle au pays d'origine ? Il est tentant de voir dans les transferts financiers une manne pour le développement. (...) L'argent des émigrés est, dans de nombreux pays, une richesse d'autant plus réelle que le spays sont plus pauvres : on a calculé qu'elle équivalait à 6 % du produit national brut en Haïti ou à 150 % du revenu des exportations du Yémen.

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Si la migration demeure une fausse richesse dans les pays de départ, elle se révèle, contrairement à ce qu'affirment certains discours alarmistes, être une incontestable source de prospérité dans les pays d'accueil, voire le moteur de leur croissance.

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En période de crise économique et de chômage, l'impression persiste pourtant qu'il existe un "raz-de-marée" d'étrangers, ce que d'aucuns cherchent à démontrer en confondant "étrangers", "immigrés" et "issus de l'immigration", en brouillant les pistes, en ne parlant que des entrées d'immigrés, jamais des sorties, ni des naturalisations, ni des "séjours paisibles". Or, en France, de très nombreux immigrés acuièrent la nationalité française : 80 % des enfants d'étrangers nés en France optent pour elle ; près d'un quart des Français, soit 14 millions, ont au moins un parent ou un grand-parent immigré...