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La rue est une jungle féroce. Dans des temps pas si éloignés que cela, les vagabonds dénichaient encore des petits coins où se poser, dormir et cuver leur vinasse. On les trouvait alors folkloriques, pittoresques et débonnaires... L'esthétique des villes nouvelles ne le permet plus, et les petits édicules, transformés en "mobilier urbain", sont devenus payants [ce n'est plus le cas à Paris, depuis l'avènement de l'équipe Delanoë. N.d.l.r.]... Dans le métro, les bancs sont devenus des cuvettes indivicuelles, voire de simples barres où appuyer les fesses - mais à aucun prix, sous aucun prétexte, un lieu de repos...

(...)

Il est loin le temps où, dans une France de plein emploi et de certitudes républicaines, le brave vieux clodo, folklorique et intégré, tendait paisiblement sa sébile et recevait sa pièce. Il était comme un ornement humanitaire qui soulageait la bonne ocnscience du citoyen consommateur. En 1996, le SDF accroupi devant la boulangerie ou la sortie du métro est un reproche vivant à la mauvaise conscience du passant, qui a réussi à survivre à vingt années ininterrompues de crise et qui sait qu'il peut connaître un jour la même dérive. Déclassé, le marginal fait peur, il étale crûment les plaies d'une société chavirée par le chômage, la drogue, la maladie, la violence. Panique à bord, le quart monde est à nos portes, qu'est-ce qu'on en fait ?

 


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