... de préférence à tout autre endroit.
Il faut croire que la ville européenne fascine, au point que d'aucuns estiment ne devoir mourir nulle part ailleurs qu'ici, notamment les paysans africains.
Prenez l'autre abruti du squatt de l'avenue Vincent Auriol, dans le treizième arrondissement de Paris. Deux épouses, une flopée d'enfants, alors qu'il n'est qu'ouvrier au smic. Mais bon, quelle importance, après tout ? Puisqu'il y a les "allocs", les allocations familiales !
Il paraît qu'il faisait partie des mal-logés, ou des sans-logis de l'Abbé Pierre. Evidemment, droits de l'Homme obligeant, il aurait fallu lui dégoter dans l'habitat "social" quelque chose comme un 15-pièces ! Pas de 15-pièces ? Protestations du DAL, qui installe tout ce petit monde dans un immeuble squatté de l'avenue Vincent Auriol, jusqu'à cet incendie fatidique. Parce que, pour le DAL, où peut-on bien loger des Africains polygames, sinon au centre de Paris ?
La gamine vêtue de rose dormait chez des amis, ce qui lui a évité de figurer parmi les victimes de l'incendie.
Il faut dire que les gens du DAL sont très forts en matière de réquisition sauvage de logements sordides, mais que lorsque ça flambe, ils sont aux abonnés absents !
Huit enfants - sept fils/filles et un petit-fils -, voilà ce que l'autre abruti a perdu dans l'incendie, lui qui n'est pas près de remettre les pieds en Afrique, car il ne sait que trop bien ce que la famille va lui demander, à peine débarqué : "Qu'as-tu fait de tes enfants ?",ou encore "Pourquoi as-tu mangé tes enfants ?"
Il faut dire qu'en Afrique, derrière une mort suspecte, même naturelle, il y a toujours un parfum de sorcellerie. Et pour toute sa famille africaine, cet homme a dû conclure un pacte diabolique de sorcellerie, et pour ce faire, il a dû offrir ses propres enfants en gage. Du reste, lors d'un reportage diffusé sur France 3, c'est la fille aînée qui a dû accompagner les huit cercueils au village, le père n'ayant pas eu le courage d'aller affronter le soupçon inquisitorial des siens.
Des martiens égarés sur Terre, des Terriens égarés sur Mars !
Cette année-là fut particulièrement meurtrière pour les immigrés africains de Paris. Les causes de ces incendies n'ont pas toujours été élucidées, sauf dans un cas, celui de l'hôtel du quartier de l'Opéra, où une femme aurait voulu se venger de son conjoint, le propriétaire de l'hôtel.
Sinon, dans ce genre d'endroit, tout le monde sait qu'il y a le feu à tous les étages, la cuisine se faisant à même le sol, ou presque. Parce qu'il faut bien nourrir tout ce petit monde, donc les femmes passent le clair de leurs journées à faire la cuisine, dans les conditions d'insécurité que l'on imagine.
"Comme on n'avait pas l'eau courante, juste des bidons..." ; ce qui ne les a pas dissuadés de s'installer dans ce taudis ! Mais le plus grave est que les irresponsables qui installent des paysans africains dans des squatts, en plein Paris, ne pensent pas à leur inculquer le minimum de règles de sécurité, avec tous ces braseros qui fument à tous les étages. En ce qui me concerne, je me souviens encore d'un commandant des pompiers de Paris, expliquant, face caméra, dans un studio de France 3, que là où les gens s'étaient calfeutrés derrière la porte, personne n'était mort, toutes les victimes étant mortes d'asphyxie dans la cage d'escalier, parce que ce sont essentiellement les fumées qui tuent.
Et malgré cela, à l'Haÿ-les-Roses, il y eut de nouveau des morts, dans un immeuble bourgeois. Des adolescentes en rupture de ban avaient voulu se venger d'une ancienne copine et avaient incendié quelques boîtes à lettres ; un petit feu de rien du tout, qui s'est, du reste, limité au rez-de-chaussée. Et pourtant, il y eut des morts dans les étages, parce que, malgré les antennes paraboliques, ou peut-être à cause d'elles, certaines gens ne regardent jamais les émissions utiles à la télévision, comme le journal télévisé susmentionné. L'incendie de l'Haÿ-les-Roses est intervenu des mois après ses homologues parisiens évoqués plus haut. J'ai été fort intrigué par les témoignages des familles de victimes : une majorité d'Africains : les seuls à avoir ignoré les consignes de sécurité en s'enfuyant dans la cage d'escalier pour y être rattrapés par les fumées toxiques !
Moralité ? Les paysans n'ont rien à faire en ville !
Et, pendant ce temps...
Urgent. Village recherche RMistes avec ou sans formation et familles
en difficulté pour insertion professionnelle en milieu rural...
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