Urbi et Orbi |
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Urbi et orbi... Célèbre locution latine, s'il en est. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi elle est devenue un quasi-monopole de la papauté ! Peut-être, et même certainement parce que c'est le seul Etat au monde où le latin ait encore le statut d'une langue officielle. Après avoir adressé des centaines de courriers à tout ce qui compte dans ce pays, sur le plan politique, je vais pouvoir me lâcher sur un certain nombre de choses.
Des Martiens égarés sur Terre ou des Terriens égarés sur Mars ! On les appelle des "sans papiers" ; pour moi, ce sont d'abord des "sans instruction" ; du reste, qu'ils aient ou non des "papiers" importe peu : ils partent de villages du Tiers-monde, surtout d'Afrique, pour venir échouer et s'échouer dans des tours, des barres HLM voire des taudis de l'hémisphère nord. Ce n'est pas qu'un phénomène post-colonial, puisqu'on les croise y compris dans des pays, comme la Grèce, qui n'ont jamais colonisé le moindre Sénégalais, Malien, Nigérien ou Burkinabé ! On prétend qu'ils partent pour fuir la pauvreté, mais ils versent jusqu'à des milliers d'euros de frais de "passage" aux maffieux de l'émigration clandestine, passant, en quelques semaines, du Moyen-Âge au XXIème siècle. Curieusement, avec les fortunes qu'ils versent aux passeurs, ils auraient pu créer des entreprises dans leur pays d'origine ! Autant dire qu'ils partent battus d'avance. Et ceux-là, on les reconnaît dans la rue : ils me font véritablement la même impression que des Martiens égarés sur Terre. Et c'est bien la raison pour laquelle, pour ma part, tout Africain que je sois, je n'ai jamais soutenu aucun mouvement de sans papiers, pas plus que je ne supporte de voir de pauvres paysans et paysannes quitter la chaleur humaine et la solidarité de leur village pour venir se vendre comme esclaves si loin de chez eux, l'argent n'étant pas une excuse à tout. Le fait est que, dans le même temps, d'autres Africains s'intègrent très bien aux sociétés européennes, dans les universités, parmi le personnel hospitalier, dans les centres de recherche comme le CNRS, à l'Education Nationale où ils sont nombreux à constituer la corporation des "maîtres auxiliaires", dans le sport (imaginez le championnat de France de football sans les Sissoko, Sow, Diarra, Diakhaté, Diakité, Luyindula, Samassa, Mandanda, Sakho, Benkalfalah, Ebondo, Cissé, Kaboré ...). Bref, sans les Africains, le football français serait bien terne ! Mais je n'oublie pas l'étranger : l'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre, la Grèce, l'Espagne..., jusqu'à la Russie, où les Adebayor, Eto'o, Odemwingui, Drogba... brillent aussi ! (1) Ce qui prouve, a contrario, que les paysans n'ont rien à faire en ville ! Alors, évidemment, les démagogues de bas étage nous disent que le mal des banlieues, où se pressent trop d'immigrés, notamment africains, c'est "la faute à la loi SRU" - cette monumentale ineptie ! -, qui ne serait pas appliquée partout. Ces nigauds espèrent-ils, peut-être, voir des matrones africaines, avec leur bébé dans le dos, s'installer partout, y compris à Neuilly-sur-Seine, avec leur innombrable marmaille ? Il faut dire que, pour la plupart, les nigauds en question sont des militants de la cause tiers-mondiste qui, emportés par leurs bons sentiments, ne réalisent pas dans quel piège ils contribuent à enfermer ceux-là mêmes qu'ils prétendent aider. Car, dans leur stupide naïveté, ils ne semblent pas réaliser qu'ils ne font que contribuer à faire exploser cet exode rural tant décrié par sociologues, démographes et économistes.
L'échec scolaire ? S'il n'y avait que lui ! Je pense qu'il y a belle lurette que l'on aurait réglé ce problème s'il ne concernait pas essentiellement des Noirs et des Arabes : je veux parler de ceux que j'appelle des Martiens égarés sur Terre. J'exagère ? Probablement. En tout cas, c'est ce que l'on pense dans un premier temps, sur le coup de la colère, surtout depuis la première marche des Beurs, en 1983. Justement : pourquoi une marche des Beurs en 1983 ? Dans un deuxième temps, on oublie la colère du début, et l'on essaie de réfléchir. Et l'on dit les choses autrement : tant que l'échec scolaire touchera surtout des enfants d'ouvriers et de pauvres, avec, parmi eux, une proportion considérable d'enfants d'immigrés illettrés, il ne se passera rien dans ce pays. Pourquoi ? Parce qu'il n'est nul besoin de savoir lire et écrire pour nettoyer des chiottes ! Et s'il est un domaine d'activité dans lequel les paysans africains illettrés n'ont pas de concurrents, c'est bien dans le nettoyage des chiottes. Ce n'est pas une nouveauté : on nous parle, par exemple, de démocratie athénienne, comme si, à l'époque, il n'y avait pas les citoyens, et les autres. Quant à l'Afrique du Sud blanche, n'était-ce pas un régime parfaitement démocratique, lui aussi, avec ses citoyens - blancs - et ses sujets colorés de seconde zone ? Il y a dans ce pays, la France, volontiers donneur de leçons, un apartheid occulte mais bien réel, solidement maintenu en place par une nomenklatura de professeurs, ceux et celles-là mêmes qui relèguent les fils et filles du peuple vers les zones de relégation scolaire, réservant à leurs propres enfants les plus beaux fleurons de l'enseignement haut de gamme. Il se trouve, nous dit-on, que cette nomenklatura vote majoritairement à gauche, ce qui la rend d'autant plus critiquable. Pourquoi faut-il que certains soient relégués au nettoyage des chiottes ? Regardez les équipes de France de sport : ils sont partout, les enfants d'immigrés, notamment africains, faisant étalage d'une formidable vitalité. Alors, pensez à ce qui se produirait, si cette vitalité s'exprimait également dans le domaine scolaire : Polytechnique, Centrale, l'ENA, Saint-Cyr, toutes les grandes écoles, facultés de droit, de médecine... envahis par des Africains, avec les conséquences qu'on imagine : de plus en plus de basanés parmi la classe politique et managériale de ce pays !
Pourquoi ce site ? Pour stigmatiser la naïveté teintée de cynisme de tous ces nigauds, qui croient qu'ils sont en France dans le pays qui a inventé les Droits de l'Homme, et que, pour cette raison, ils vont pouvoir aspirer à autre chose qu'au nettoyage des chiottes ! Parce qu'il va bien falloir qu'ils réalisent, ces pauvres naïfs, qu'à cynique, cynique et demi, et qu'ils ne sont là que parce qu'ils sont les seuls à être disposés à se farcir certaines tâches avilissantes. Dans un fameux reportage de Christophe Nick pour Envoyé Spécial, sur France 2, on entendait clairement un élu affirmer sans fard que certains de ses administrés, entendez d'origine africaine, n'avaient pas d'autre destinée que d'être des citoyens de seconde zone. Alors, pourquoi voulez-vous que lui et ses acolytes se décarcassent pour que leurs enfants se voient concurrencés sur le marché du travail par des citoyens de bas étage ? En Inde, c'est parce que c'est traditionnellement à eux qu'est dévolue la tâche de nettoyer les chiottes des Brahmanes que les Intouchables sont devenus ce qu'ils sont, et ce, de génération en génération. On a entendu, à propos d'une possible nomination de Malek Boutih à la Halde, un élu de premier plan dénoncer la non appartenance de Boutih au "corps français traditionnel"... Cela avait, au moins, le mérite de la franchise ! Non mais, il s'attendait à quoi, ce pauvre naïf d'Abdelmalek Boutih, lui qui n'est même pas polytechnicien, centralien, normalien, énarque ? On a vu un autre élu insinuer, devant micros et caméras, qu'un "Ali Soumaré" ne pouvait qu'évoquer un joueur de football d'une équipe de division lambda, comme preuve qu'il y en a qui ne connaissent rien au sport (demandez aux fans du PSG depuis la fin de l'ère Weah !)... Des dérapages ? Devant micros et caméras ? Et pourquoi pas une propension à dire tout haut ce qu'ils sont un certain nombre, voire un nombre certain, à penser tout bas ? Et il me semble que les jeunes qui mettent épisodiquement le feu aux écoles et aux voitures - contrairement à ce que tout le monde pense, les incendies criminels ont lieu toute l'année et pas uniquement dans la nuit de la Saint-Sylvestre ! - dans les quartiers dits "sensibles" ont bien compris ce qui leur pendait au nez : il leur suffit de regarder leurs aînés - les fameux "grands frères" - pour savoir ce à quoi ils ressembleront dans quelques années, et ça, ça ne peut que les déprimer. Et comme je les comprends ! Voilà pourquoi je suis convaincu que l'échec scolaire qui mine les cités populaires est, sinon voulu, du moins volontairement contenu dans des marges raisonnables, histoire de le rendre acceptable par le plus grand nombre, que l'on persuade que s'il n'y arrive pas, c'est après tout de sa propre faute. La preuve, ne voilà-t-il pas tel(le) ou tel(le) jeune d'origine africaine, qui a brillamment réussi ? Du bon usage des potiches dans le management des foules !
Quatre pour cent Un reportage télévisé sur un collège de la banlieue parisienne. Dans l'ensemble des classes de Troisième, à peine 4 % des élèves avaient le niveau requis pour décrocher le Brevet d'Etudes du Premier Cycle, soit un déchet de 96 %. Des classes à forte majorité de jeunes "issus de l'immigration", comme on dit à la télé. Et les parents, et leurs enfants, de courber l'échine. Mais moi qui ai travaillé plus de vingt ans avec des jeunes de toutes origines, et qui ai obtenu 100 % de réussite dans toutes les opérations de remise à niveau auxquelles j'ai pris part, je sais pertinemment qu'il est impossible - pour peu que l'on dispose du temps requis - à un(e) bon(ne) pédagogue de louper un élève dans les petites classes, soit entre le CP et la Troisième. Ce que je sais aussi, c'est que les fils et filles de profs se taillent la part du lion dans les meilleures universités et grandes écoles. Ce qui veut dire que leurs parents savent comment faire pour assurer la réussite de leur progéniture. Ils y arrivent très bien avec leurs propres enfants, et se loupent généralement avec les enfants d'autrui. Autrement dit, ce qu'ils font très bien avec leurs propres enfants, ils le font très mal avec ceux des autres, ce qui, reproduit systématiquement durant des décennies, ne peut qu'intriguer, choquer, voire scandaliser ! Alors, imaginons, une seconde, que les enfants des quartiers populaires soient aussi performants à l'école, au collège, au lycée, qu'ils le sont sur les stades de football ou les pistes d'athlétisme : cela rendrait la compétition pour l'accès aux grandes écoles et aux meilleures universités singulièrement plus compliquée pour les enfants de l'establishment. Ceci explique visiblement cela. Mais qui donc va leur expliquer cela ?
Moi ! Jusqu'à il y a peu, j'ai énormément écrit, pour sensibiliser les responsables politiques de tous bords, le tout sans résultat. Ce qui a changé, c'est que, désormais, nous disposions d'un outil de communication aux facultés phénoménales, je veux parler de l'Internet. Et cette fois-ci, peu me chaut que certains ténors de la politique lisent ou ne lisent pas ma prose, que la grande presse rende compte ou ne rende pas compte de mes travaux. Je sais que je vais quand même être lu un peu partout ; je le vérifie tous les jours en consultant les statistiques de la fréquentation du site, de même que les courriels tombent.... Et comme dans tel épisode biblique, il suffirait d'un(e) juste pour rattraper tous les autres. Je veux dire par-là qu'il suffirait d'une collaboration réussie, par exemple avec un(e) élu(e) un peu plus intelligent(e) - forcément ! - que les autres, pour que les moutons de Panurge et les adeptes du "prendre le train en marche" rappliquent aussitôt ! Cela dit, compte tenu du nombre élevé de diplômés de l'enseignement supérieur parmi le personnel politique, il est tout simplement impossible que l'échec scolaire, qui plombe si durement l'avenir professionnel des enfants de milieux ouvriers, soit dû au simple hasard ou à la simple malchance. C'est avant tout une question de volonté politique d'une élite qui tient à protéger ses prérogatives et les intérêts de sa propre progéniture, en maintenant un système qui relève de l'apartheid tout en feignant de le combattre. Le fait est que cet apartheid se nourrit essentiellement de l'illettrisme et de l'analphabétisme des parents, notamment africains, lesquels, sans s'en rendre compte, agissent comme autant de boulets attachés aux pieds de leurs propres enfants ! Le plus incroyable est qu'il se trouve, parmi les victimes de cette politique discriminatoire, assez de naïfs et de sots pour participer à la perpétuation du système, en créant des associations bidons dans l'unique but d'accaparer quelques subventions pour, in fine, contribuer à maintenir un statu quo sans lequel les déflagrations sociales seraient bien plus nombreuses et plus explosives. Tant il est vrai qu'en Algérie - pour ne prendre que cet exemple ! -, le colonisateur a eu besoin de Harkis... Grâce à ce site, nous allons enfin connaître le fin mot de l'histoire. Et au risque de me répéter, je reste persuadé qu'il n'y a aucune volonté politique pour faire baisser le taux de l'échec scolaire dans les quartiers ouvriers de ce pays - pour ma part, je n'envisage pas de le faire baisser, mais de l'éradiquer ! -, mais cela va finir par se savoir. Face à une telle certitude, il va bien falloir que des masques tombent ! Wait and see!
Question : quelles sont les causes de l'explosion de violence dans les banlieues ? P. Séguin : Tout vient, selon la Cour, d'une vision tronquée du problème. En France, quand on parle de politique de l'immigration, on évoque uniquement les flux migratoires. Du coup, une fois sur le territoire, les immigrés ne font bientôt plus l'objet d'un traitement particulier. On se contente de les ranger dans les publics en difficulté. On ne peut même pas comptabiliser les enfants et les petits-enfants d'étrangers puisqu'ils sont devenus français. Pour des raisons tout à fait honorables, au demeurant, la statistique empêche ainsi d'assurer un suivi des personnes concernées, et cette attitude se retourne contre ceux-là même qu'on aurait dû aider et protéger...
(1) Emission Téléfoot, sur TF1, 24.10.10. Un reportage est consacré à l'équipe de première division anglaise de Wigan. Des supporters enthousiastes s'extasient autour d'un joueur : "le meilleur joueur qu'on ait jamais eu à Wigan !". Son nom ? Charles N'zogbia. Et par ailleurs :
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