Les banlieues, ni bagne, ni cocagne |
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Evelyne Lattanzio, rédactrice en chef, introduit ce dossier en ces termes : "Nous, ce qu'on veut, c'est vivre comme tout le monde ; on ne demande rien à personne, on n'a pas grand-chose mais on a notre dignité et, franchement, on en a assez qu'on nous colle toutes ces sales étiquettes..." L'exaspération de cette mère de famille de la banlieue parisienne, rapporte par Adil Jazouli (Banlieues ; les nouvelles frontières intérieures, octobre 1992), pourrait servir d'exergue à ce dossier. En effet, les gros titres des journaux, le simages télévisées ont fini par nous persuader que la banlieue était devenue le lieu de toutes les délinquances, celle des jeunes en particulier. Comme s'il n'existait pas des banlieues, très différentes les unes des autres. Comme si, dans le même quartier, il n'y avait pas des coins paisibles et des points chauds. Comme si la vie était partout impossible et le non-droit, la règle. Il n'est pas question, bien sûr, de nier les problèmes, mais il faut s'interdire de les généraliser. (...) Car, à force de se voir coller systématiquement des "sales étiquettes", les habitants finissent par intérioriser ces représentations dévalorisées et dévalorisantes. Les effets sociaux en sont désastreux. On le dit trop peu. Aussi, dans ce dossier, coproduit par le FAS, avons-nous choisi la complexité contre la simplification, l'analyse dontre la réaction affective, et, contre les émois médiatiques, la "dignité" d'une mère de famille." Source : TDC, n° 666, 15-31 décembre 1993. Les banlieues, ni bagne, ni cocagne.
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