Header image  
   
  RETOUR ::
   

Encore une archive récupérée dans le journal (Le Monde, 9 mai 2009), enquête de Luc Cédelle dans un collège ordinaire du 20ème arrondissement de Paris. Dans la rubrique : "Les problèmes se règlent en amont", voici le collège Jean-Perrin. 400 élèves seulement, autant dire une structure presque familiale. Seulement voilà : "rien n'est facile à Jean-Perrin !"

Vous pariez combien qu'à Jean-Perrin, le taux d'enfants "issus de l'immigration", comme on dit à la télé, est supérieur au taux des "immigrés" dans la population française ? Et bien évidemment, on me dira qu'on est dans le 20ème arrondissement de Paris, alors ! Et comme on peut le lire sur le papier, "sur 111 collèges parisiens, 23 sont dans la catégorie 5, celle du plus haut niveau de difficulté du point de vue de leur composition sociale..."

Des gosses qui n'aiment pas les livres, et dont les parents n'aiment pas les livres et ne fréquentent pas les lieux de culture que sont les bibliothèques (même gratuites), musées et librairies... En attendant, les jeux vidéo et les téléviseurs d'appoint s'entassent dans les chambres d'enfants. Quand ces gamins arrivent au collège, après trois années de maternelle et quatre années de primaire, les mauvaises habitudes sont déjà prises !

"Une heure de cours et t'es mort ! Tout est une lutte. Le silence, c'est une lutte. Le travail, c'est une lutte. Faire sortir une feuille, c'est une lutte."

Et dire qu'il faudrait commencer par apprendre à lire et à écrire aux parents (je veux dire dans leur pays d'origine, avant qu'ils ne prennent l'avion pour venir s'échouer en ville, en France !), avec une priorité toute particulière pour les mères, pour qu'elles puissent répondre aux premières questions de l'enfant qui sort de l'école et l'aider dans son travail scolaire. Parce qu'un parent qui ne comprend pas ce que fait son enfant à l'école est un parent démonétisé, déconsidéré, qui n'aura aucune autorité sur sa progéniture. Autant dire que ces gosses sont comme des chiens errants dont la reprise en main, par la seule institution scolaire, relève de la mission impossible !

La citation qui suit a déjà été évoquée ailleurs sur ce site :

L'an prochain, Robin entre à l'école maternelle, mais pas dans celle de son secteur, au pied de son immeuble, dans le XIX ème arrondissement de Paris. Cet été, la famille va déménager pour que Robin ne fréquente pas cette école dont les trois quarts des élèves sont issus de l'immigration… (Libération, 12 avril 2002)

 

college

 

 


       
Free Web Hosting