Header image  
   
  RETOUR ::
 

 

France 2. 10 mars 2011. Journal télévisé de 13 heures.

C'est l'histoire d'une plaque que l'on dévisse, définitivement, pour cause de fermeture de cabinet médical. Après avoir enduré moult agressions dans son cabinet, dont la dernière date de quelques semaines à peine, le Docteur Françoise D. jette l'éponge et s'en va chercher fortune ailleurs.

Et c'est là que j'ai comme une furieuse envie de me (re)citer :

Parce qu'en réalité, si l'on en arrive à ne plus réparer les ascenseurs – ce qui veut dire qu'à l'origine, il y avait des ascenseurs dans l'immeuble –, c'est parce que les sociétés gérantes en ont eu assez de remédier à la bêtise de certains. Et si M. (Harlem) Désir avait été un pédagogue, et non pas un bonimenteur, il aurait mis les millions alloués à son organisation au service de l'éducation des gosses des banlieues : ex. casser l'ascenseur pénalise vos mère, tantes…, qui sont obligées de se taper l'escalier avec leurs chariots à provisions ! Et si, par votre bêtise, les commerçants du quartier ferment boutique, alors ce sont vos mère, tantes… qui vont devoir se taper des kilomètres à pied, en bus - quand ils ne sont pas en grève, pour cause d'agression – pour aller faire les courses dans la ville d'à côté ! Même chose pour les médecins, pompiers…

Voilà un discours simple, que même le gosse le plus débile peut comprendre. Et au lieu de ça, SOS Racisme et autres France Plus ont dilapidé les opulentes subventions dont ils ont bénéficié, en concerts sur la place de la Concorde et autres opérations de relations publiques. Sans parler de toutes ces opérations bidons, du type "grands frères" et abondamment pourvues de subventions. Résultat des courses : des organisations à reconstruire et tout un travail à reprendre à zéro ! ("D. A. L.", 7 mars 2001)

Retour dans le cabinet de notre pédiatre, qui en a plus qu'assez des agressions. Le reportage nous apprend qu'en cinq ans, le Docteur Dupré est le cinquième médecin à quitter Pierrefitte (95), une ville classée "désert médical". Le docteur doit réconforter sa femme de ménage, effondrée, et l'on revoit les deux femmes en train de remimer la dernière agression. Dernières embrassades avec les petits clients du cabinet et leurs mamans ; on a droit à un court travelling sur les HLM de Pierrefitte puis visite du nouveau cabinet, dans une banlieue plus calme, où le docteur ne craint pas de se faire arracher son téléphone portable ou son porte-monnaie dans la rue.

Tout de même : ce reportage n'est pas le premier qui soit consacré à la série d'agressions ayant frappé des médecins à Pierrefitte, et il n'y a pas qu'eux. Curieusement, personne, apparemment, ni du côté de la municipalité, ni de celui des habitants, n'a semblé disposé à prendre le taureau par les cornes, afin d'éviter cet exode. Il me semble pourtant que des solutions existent. Par exemple, au cours du reportage de France 2, il ne m'a pas semblé que les images de l'agression aient été filmées, ce qui suggère que ce médecin n'ait pas jugé utile de s'équiper en vidéo-surveillance. Par ailleurs, il ne semble pas que les autorités locales aient fait le nécessaire pour encourager le regroupement des cabinets médicaux sur des sites particulièrement sécurisés, à l'instar de ce qui se fait presque systématiquement désormais dans les grands centres commerciaux, largement pourvus en caméras, et dont tout le monde peut constater qu'ils ne connaissent plus le vol à la tire ni les braquages.

Face à un tel déficit d'imagination, il faudra peut-être attendre que le dernier médecin ait quitté Pierrefitte pour voir les autorités locales et les habitants du cru se mobiliser, trop tard ! Quand on pense que "cité ouvrière" veut dire "forte proportion de familles nombreuses", avec pas mal d'enfants en bas âge, on reste juste pantois devant le manque d'imagination de certains...

pierrefitte
pierrefitte
pierrefitte
pierrefitte
pierrefitte
pierrefitte
pierrefitte
pierrefitte
pierrefitte
       
Free Web Hosting